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Les excuses qui t’empêchent de désencombrer

En général, quand je dis que j’aide les gens à trier, ça ne laisse pas indifférent.

Que ce soit un rire amusé : “oh, j’ai une amie, une cousine, l’ami d’un ami, etc, qui devrait t’appeler, il-elle ne jette rien”, ou gêné : “j’en aurais besoin mais je ne trouve jamais le temps !”

Que ça suscite l’envie d’être aidé-e pour enfin faire le vide et vivre dans une maison dégagée de tout fatras, ou… une franche résistance !

Oui, j’en ai bien conscience, nous pouvons être très attachés à nos objets, nos papiers, nos bouquins.

Alors effleurer l’éventualité de s’en séparer ? C’est tout bonnement un arrachement !

N’a-t-on pas de très bonnes excuses alors, pour échapper au tri ?

Excuse n°1 : je vis très bien comme ça​

Tant mieux, si c’est vrai ! Inutile de continuer la lecture ^^.

J’ai remarqué que les phrases du type “non mais, ça va comme ça (agrémenté parfois d’un “c’est pas si terrible”) me servaient beaucoup à m’auto-conforter.

Et qu’elles avaient tendance à surgir quand une situation ne me convient pas ou plus vraiment, peu avant qu’elle devienne INSUPPORTABLE au point de m’obliger à changer.

Je me dis que ça va, mais au fond de moi, je sais qu’il y a un petit truc qui cloche. Je ne suis juste pas prête à prendre une décision et à mener les actions qui s’imposent, autrement dit à prendre mes responsabilités.

Des kilos en trop + un inconfort digestif et une peau terne ? ça va, c’est supportable, pas la peine de revoir mon alimentation ou de me mettre au sport pour autant.

Un boulot qui ne donne plus la joie de me lever le matin ? Je déprime tristement et me rattrape sur les sorties, les achats, les vacances pour compenser l’insatisfaction du quotidien.

C’est OK, ça prend parfois du temps avant d’y voir clair et de prendre de grandes décisions.

Mais vaut-il mieux subir cette gêne constante jusqu’à ce qu’elle  grossisse tranquillement et nous saute aux yeux, ou prendre les devants et agir pour changer la donne ?

C’est que agir, et dans notre cas, décider de tout désencombrer, c’est se jeter dans l’inconnu, je suis passée par là, et ça soulève de sacrées craintes… Comme par exemple…

Excuse n°2 : Qu’est-ce qui va m’arriver si je jette ?​

Dans nos fantasmes les plus apocalyptiques, alimentés par la peur du manque et marqués par la culture du devoir et de la culpabilité, il semblerait que jeter des objets revienne à défier le ciel de nous tomber sur la tête.

1. Et si j’en ai besoin un jour ? Comment je ferai ?

-> Si vous jetez quelque chose dont vous ne vous êtes pas servi depuis 10 ans, il y a peu de chances pour que subitement, demain matin, il vienne à vous manquer.

Et si occasionnellement, vous venez à en avoir besoin, vous pourrez toujours l’emprunter ! (merci aux sites de mise en relation entre voisins qui facilitent prêts et échanges).

Ça ne vaut pas le coup d’encombrer un demi mètre cube pour quelque chose dont vous avez l’usage une fois tous les 10 ans.

2. Imaginons que j’ose donner la veste reçue de ma tante à Noël 2012 ?

Oui, c’est vrai, je ne la porte plus depuis 2015. Mais se séparer d’un cadeau, ça ne se fait pas. Et si elle venait chez moi vérifier que je l’ai toujours ?

-> Vous avez peur de peiner votre tante, ou d’enfreindre une règle de politesse. Sauf qu’en la conservant, vous ressentez de la gêne ou de la culpabilité à chaque fois que vous tombez dessus.

Est-ce ce type d’émotion que vous avez envie de cultiver chez vous, au quotidien ?

Ou préférez-vous affronter la séparation une fois et offrir une chance à cette veste de faire le bonheur d’un-e autre ? 

Et vous, quand vous faites un cadeau, pensez-vous vraiment que l’autre doive le garder pour toujours ?

Pour ma part, j’espère que les cadeaux que je fais ne sont pas assortis d’une lourde obligation de les aimer à vie. Je suis plus légère si je sais l’autre libre de se séparer de mon cadeau et de le remettre en circulation s’il ne lui convient pas ou plus.

=> à ce sujet, lire aussi cet article : Cette partie de toi qui flippe de jeter

3. En désencombrant, j’ai peur de perdre des morceaux de ma vie et d’oublier des pans de moi-même.

Parce que mes possessions sont rattachées à des époques, aux goûts ou aux fréquentations que j’avais à ce moment-là. 

-> Savez-vous que ce qui contribue à la perte de mémoire et au ralentissement cérébral chez les personnes âgées, c’est le trop plein d’informations emmagasinées tout au long de leur vie ?

Comme un ordinateur saturé de données, le cerveau se met à ramer avec les années. 

Si on suit cette logique, il vaut mieux faire le tri dans les souvenirs autour de soi (en sélectionnant les meilleurs tant qu’à faire) pour aider le cerveau à faire une mise à jour et garder la tête claire dans la durée.

Et pour se remémorer sa vie et célébrer les meilleurs moments, pourquoi ne pas écrire ou peindre, plutôt que de s’entourer d’objets ?

D’ailleurs, que faire des projets artistiques et créatifs ?

Excuse n°3 : J’ai des cahiers remplis d’ébauches de projet, que je ne veux pas lâcher. ​

Quand on a passé du temps à réfléchir, écrire, recueillir des idées, ça fait un peu mal de les mettre à la poubelle.

Et si je vous disais que faire le tri dans vos projets va vous permettre de discerner ce qui a vraiment du sens d’être poursuivi, et vous redonner le désir de l’aboutir ?

Et de laisser partir les autres plus sereinement.

Car quelle fonction peuvent bien avoir des projets qui dorment dans des cahiers ? Peut-être qu’au fond, ils ne sont pas voués à voir le jour.

Peut-être qu’ils étaient là pour activer une réflexion, défricher une créativité, qui a servi à une autre oeuvre, mais n’avait pas vocation à voir le jour en tant que tel.

Vos embryons de projets sont comme les graines d’une forêt.

Toutes les graines qui tombent par terre ne donneront pas un chêne robuste (sinon vu le nombre de graines, il n’y aurait plus ni air ni lumière là-dedans!). Certaines graines sont là pour enrichir le sol, nourrir les oiseaux et les écureuils.

La métaphore est un peu poétique. Mais pas que ! D’un point de vue statistique aussi, vous reconnaîtrez que certaines idées ont pour fonction d’aider les autres à percer.

Pourquoi alors se torturer à tout achever à tout prix ? (après, si vraiment vous n’aboutissez jamais rien, c’est une autre question).

À vous de sentir, et de choisir lesquelles lâcher et lesquelles mener à l’accomplissement !

Excuse n°4 : les intérieurs aseptisés, ça m’angoisse

Ça tombe bien, moi aussi!

Il est vrai qu’on associe souvent désencombrer à minimalisme.

Mais je milite pour que désencombrer rime avec juste quantité.

On ne vous demande pas de vous dépouiller de tout, simplement de laisser partir ce qui ne sert jamais et/ou que vous n’aimez pas spécialement avoir près de vous.

Cela n’interdit ni la couleur ni la déco personnelle !

Tu détestes les intérieurs aseptisés? voici pourquoi ça ne devrait pas t'empêcher de désencombrer

Excuse n°5 : désencombrer ? c’est moi qui en suis incapable​

“J’ai déjà essayé et après des heures d’effort, c’était pire qu’avant ! J’en suis incapable.”

Vous CROYEZ que vous en êtes incapable. Nuance.

Et, c’est vrai, si vous vous jetez à l’eau sans méthode, c’est un peu comme entreprendre l’ascension du Mont-Blanc sans entraînement et sans guide.

Quand j’étais enfant, plusieurs fois j’ai sorti les sacs poubelles, je faisais des tentatives. Mais franchement ma chambre restait toujours aussi désordonnée. Faut dire, il n’y avait pas Marie Kondo à l’époque 😉 

Mais un jour, enfin j’ai réussi. Pas par magie, pas par don.

Parce que déjà, j’étais très motivée à y arriver, et qu’ensuite, j’ai enfin suivi une méthode qui à la fois m’aidait à trouver la discipline et sollicitait mon intuition. Le rêve pour moi.

Ce qu’il vous manque pour y arriver aussi ? 2 options :

– suivre une méthode en autonomie. Qui vous évite de tomber la tête la première dans les pièges les plus typiques (du genre s’éparpiller, tout faire d’un coup).

– vous faire aider. Si vous avez dans votre entourage, quelqu’un qui a déjà trié son intérieur, qui est motivé-e pour venir chez vous, et capable de vous donner la méthode en vous aidant à effectuer vos choix sans jamais les juger, c’est une grande chance ! Dans le cas contraire, je suis là.

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